Ezgi Su Apaydin, violon
Laura Muskare, violon
Patricia Gómez Carretero, alto
Anastasia Averianova, violoncelle
« Donne-moi la main, douce et belle créature ! Je suis ton amie, tu n’as rien à craindre. Laisse-toi faire ! N’aie pas peur… Viens doucement dormir dans mes bras ! » C’est par ces mots que la Mort appelle la jeune fille terrifiée dans le célèbre lied Der Tod und Das Mädchen. Après la voix, c’est au quatuor que Schubert confie la peinture de ce moment fragile entre la vie et la mort, entre l’angoisse et la disparition. Le sentiment d’urgence du premier mouvement, la tarentelle infernale du presto final où le Roi des Aulnes apparaît brièvement, s’opposent au chant rassurant de la Mort, repris cinq fois jusqu’à nous entraîner dans son monde figé. On dit que Mozart écrivit son quatuor K.421 dans un autre instant de bascule, celui de la nuit où Constance donna naissance à leur premier enfant. Appartenant aux six quatuors dédiés à Haydn, qui ont coûté une peine inhabituelle à celui qui écrit si vite d’ordinaire, c’est l’un des plus sombres du catalogue. Entre le néant et la lumière, c’est un concert sur le fil que le Quatuor Velvet, formé en 2020 mais déjà lauréat du 1er prix du Concours Köhler-Osbahr et 3ème prix du concours international Zukunftsklang Award, a choisi de nous proposer en partenariat avec le Barreau de Bordeaux.
Programme :
Franz Schubert, Quatuor n°14 en ré mineur La Jeune fille et la Mort D.810
Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor en ré mineur K. 421 (417b)