QUATUOR VOCE – 15H
Sarah Dayan, violon
Cécile Roubin, violon
Guillaume Becker, alto
Lydia Shelley, violoncelle
Quatuor français fondé en 2004, les Voce n’en finissent pas de nous surprendre. Après le cinéma muet, les partenariats avec le chanteur M ou le chorégraphe Thomas Lebrun, et leur nouvelle direction artistique du Rendez-vous des princes en Sud Ardèche, leur dernier disque, Poétiques de l’instant, met à l’honneur Claude Debussy, Maurice Ravel et Yves Balmer. Il a été couronné d’un Diapason d’or saluant « l’irrésistible évidence » de leur jeu et d’un diamant d’Opéra magazine. Pour ce double concert de clôture de Vibre !, ils ont décidé de mettre en regard les Cinq pièces pour quatuor à cordes du compositeur tchèque Erwin Schulhoff avec l’unique quatuor de Ravel. D’un côté, l’atmosphère est à la danse, dans l’effervescence des années folles. Mais Schulhoff, ancien de 14-18, ajoute au tableau l’ironie grinçante et la violence d’un monde bouleversé. Dans le camp français, Ravel termine son premier essai de musique de chambre en 1903, et penche plutôt vers la netteté des traits, les rythmes motoriques et l’effervescence des mélodies. Deux atmosphères antagonistes qui permettront d’entendre la palette de Sarah Dayan, Cécile Roubin, Guillaume Becker et Lydia Shelley, spécialistes des alliages subtils, fervents défenseurs d’un quatuor « polymorphe et aventureux », ne manqueront pas le rendez-vous.
Programme :
Maurice Ravel, Quatuor à cordes en fa majeur
Erwin Schulhoff, Cinq pièces pour Quatuor à cordes
GOÛTER-DÉGUSTATION : PRODUITS LOCAUX – 16H
+ ATELIER DE FABRICATION D’INSTRUMENTS DE MUSIQUE (à partir de 7 ans)
La lutherie sauvage consiste à fabriquer des instruments avec ce que l’on trouve (ou ce que l’on cherche) dans nos poubelles. Elle s’inscrit dans une démarche zéro déchet qui va à l’encontre de la société de consommation et de ses nombreux impacts environnementaux.
Inspiré·es par le mouvement des low-techs et des artistes comme Staff Benda Bilili, Konono N°1 ou Kokoko, les musicien·nes du collectif apprennent aux participant·es de tous âges et tous niveaux à transformer des déchets en instruments à cordes, à vent et percussions. Ces ateliers permettent de découvrir le recyclage créatif et le maniement d’outils.
MIKSI & PYGMALION – 17H30
À la croisée des chemins entre sonorités balkaniques et musique baroque
Artur Zeqiri, Albanais – violon, chant (Miksi)
Nicolas Lescombe, Bordelais – clarinette, arrangement et coordination (Miksi)
Ebrahim Ahmadi, Kurde – daf et chant (Miksi)
Thomas Mazellier, Bordelais – beat maker et violon (Miksi)
Yamen Al Yamani, Syrien – violoncelle (Miksi)
Julien Léonard, viole de gambe (Pygmalion)
Myriam Rignol, viole de gambe (Pygmalion)
Miksi, « mélange » en espéranto, c’est la rencontre de deux musiciens bordelais, Thomas Mazellier au violon et Nicolas Lescombe à la clarinette, et de trois instrumentistes réfugiés respectivement venus d’Albanie (Artur Zeqiri, violon), du Kurdistan iranien (Ebrahim Ahmadi, percussions) et de Syrie (Yamen Al Yamani, violoncelle). Leurs langues les séparent, mais la musique les rassemble autour du projet commun de mettre en valeur leurs cultures respectives en les réinventant. Ne pas oublier ses origines tout en apprenant les coutumes d’un nouveau pays, un défi de taille pour ces instrumentistes qui venaient tout juste d’arriver en France. D’improvisations en improvisations, le daf iranien apprend le Kaba albanais (mot signifiant « puissant » en turc), le jazz, le répertoire classique. Pour Mosaïque, les Miksi ont demandé à Julien Léonard et Myriam Rignol, deux gambistes du magnifique ensemble baroque Pygmalion de se joindre à eux. A la croisée des pays, des genres, des traditions et des époques, entre sonorités balkaniques, chants en langues régionales, menuets et basses continues, ces musiciens nous font voyager avec un seul fil rouge, leur immense joie de jouer ensemble.
